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La ministre des affaires étrangères de la République du Kenya accueillie à l’Université Paris-Saclay

Alumni Article publié le 12 octobre 2020 , mis à jour le 13 octobre 2020

Le 2 octobre 2020, la Ministre des affaires étrangères de la République du Kenya, Mme Raychelle Omamo, a été accueillie à l’Université Paris-Saclay pour rencontrer les acteurs impliqués dans la collaboration avec des universités kenyanes et échanger sur la thématique du développement soutenable.

A la suite de la visite du Président Emmanuel Macron au Kenya en 2019 pour le sommet One Planet, Président Uhuru Kenyatta de la République du Kenya a été invité début octobre en France pour participer aux rencontres BIG-BPI autour de l’entreprenariat et de l’innovation. Dans ce cadre, et sur la base des coopérations entre l’Université Paris-Saclay et plusieurs universités Kenyanes, la Ministre des affaires étrangères, Mme Raychelle Omamo, a été accueillie à l’Université Paris-Saclay par sa présidente, Prof. Sylvie Retailleau, pour une matinée d’échanges et de visites centrées autour de la formation technologique, des énergies renouvelables et géothermiques, et du développement durable.

La coopération avec l’IUT de Cachan et CentraleSupélec

L’Université Paris-Saclay entretient des liens forts avec plusieurs universités kenyanes. L’Université technique du Kenya (TUK) et l’Université technique de Mombasa (TUM), qui ont toutes deux signé un MOU avec l’université en 2019, collaborent avec l’IUT de Cachan sur un programme de formation d’enseignants depuis deux ans. Un Fonds de solidarité prioritaire et innovant dédié a d’ailleurs été mis en œuvre pour aider les deux établissements kenyans à renforcer leurs compétences dans plusieurs domaines clés : l’ingénierie électrique et mécanique, la maintenance biomédicale, et les énergies marines renouvelables. Tandis que 36 enseignants ont été formés l’an dernier au Kenya, l’IUT de Cachan devrait accueillir une vingtaine d’enseignants en novembre prochain pour une nouvelle formation en ingénierie électrique et mécanique. En soutien à ce fond et pour renforcer le partenariat, l’IUT de Cachan a obtenu un projet de Mobilité de crédit Erasmus+, qui permettra une mobilité croisée pour 37 étudiants et personnels sur 3 ans pour une formation en ingénierie électrique et mécanique et développer leurs compétences professionnelles.

L’Université de Nairobi est un autre établissement kenyan qui entretient des liens avec l’Université Paris-Saclay via son membre fondateur CentraleSupélec. L’école d’ingénieur réalise une mission d’expertise sur la construction d’un complexe des sciences et de l’ingénierie sur son campus (2 implantations à Nairobi) avec, au cœur du projet, une conception écologique, soutenable et équitable. Sur la base de cette collaboration, les échanges académiques devraient démarrer prochainement avec la signature imminente d’un accord de coopération.

Rencontre avec les acteurs de la collaboration avec le Kenya

Au cours de la visite, Mme Raychelle Omamo a rencontré le directeur de l’IUT de Cachan ainsi que des représentants de CentraleSupélec, et les vice-présidents des relations internationales, recherche et développement soutenable. Ont également pu présenter leurs travaux Dr. Laure Kaiser-Arnauld, Directrice de recherche à la tête du laboratoire mixte UPSaclay-CNRS-IRD-EGCE (Evolution, Génomes, Comportement, Ecologie), et Dr. Paul-André Calatayud, de l’IRD (Institut de Recherche pour le Développement), actuellement en poste au Centre international de physiologie et d'écologie des insectes à Nairobi. La visite a également été l’occasion pour la Ministre d’échanger avec d’anciens étudiants de l’université et des étudiants kenyans et togolais actuellement en master et en doctorat, pour parler de leur expérience en tant qu’étudiants internationaux à l’Université Paris-Saclay.

Visite du Laboratoire Génie des Procédés et Matériaux - LGPM

En ligne avec la thématique du développement soutenable, Mme Raychelle Omamo a également visité le Laboratoire Génie des Procédés et Matériaux où elle a pu découvrir deux projets. Le premier, mené par une post-doctorante, Dr. Clarisse Lorreyte, porte sur un projet de transformation de la biomasse en hydrogène impliquant des acteurs industriels, académiques et régionaux. Ce type de procédé permet de produire de l’hydrogène, un carburant qui ne génère pas de carbone et qui peut être utilisé dans des flottes captives (ex. taxi, bus, camions).

Le deuxième projet, présenté par Prof. Filipa Lopes, professeur et chercheur au LGPM, était centré sur les bioprocédés à microalgues et en particulier sur le développement de technologies innovantes à base de biofilms photosynthétiques. Des composés très variés (protéines, lipides, polysaccharides, pigments) sont produits à partir de ces micro-organismes photosynthétiques pour l'alimentation humaine et animale, la pharmacologie et la cosmétique.

Les discussions fructueuses de ce jour avec les représentants académiques et les chercheurs ont mis en lumière les forts intérêts mutuels pour le développement et la diversification d’initiatives bilatérales et ont permis de poser les jalons pour un renforcement des coopérations entre UPSaclay et les établissements d’enseignement kenyans.